○○ 01 : Je suis issu d’une famille un peu particulière. Les hommes de la famille O’Connor ont tendance à être des dominants. Il y a des exceptions à la règle, comme dans toute famille et j’en fais partie. Je ne suis pas de ce genre, je n’appartiens pas au monde BDSM même si j’ai un lien très proche avec le club “The Pandora’s Box ”, car c’est un club qui se trouve dans les sous-sols de mon hôtel et qui est géré par mon frère. Même si j’ai connaissance et accès aux coulisses de ce club, je ne suis pas pour autant un client. Mon monde à moi est plus simple, plus classique, même si cela surprend ma famille, elle m’accepte comme je suis.

○○ 02 : Je suis veuf depuis 2022. Ma femme, Kate O’Connor, est décédée d’un cancer foudroyant. On a essayé de cacher les conséquences de ce cancer à nos deux enfants, Lilibelle et Cillian, mais malheureusement la maladie a pris le dessus.

○○ 03 : J’ai deux enfants, Lilibelle (25 ans) et un Cillian (23 ans). Ce sont mes fiertés, je suis fier d’eux, de leurs personnalités, leurs choix de vie et de carrière. Je ferais tout pour eux, je suis même prêt à sacrifier ma vie si cela est nécessaire. Je regrette cependant qu’au décès de leurs mères, ils ne partagent pas leurs peines avec moi. Je sais me montrer fort et j’aurais tout fait pour les réconforter, mais c’est à peine si j’ai pu voir Lilibelle. Quant à Cillian, il a quitté Charleston juste après l'enterrement, sans doute pour fuir la ville, lieu ou on a énormément de souvenirs. Je me demande s’ils ne m’en veulent pas. Peut-être pense-t-il que j’ai échoué en tant que mari, que père… J’ignore si on en parlera un jour.

○○ 04 : Je suis propriétaire d’un hôtel 5 étoiles qui se nomment “l’Olympia”. Il est très connu, car plusieurs célébrités ont déjà séjourné dans diverses suites et le bouche à oreilles dans ce milieu ça va vite. Même, si certaines célébrités étaient clients du “The Pandora’s Box”,  leur anonymat étant de rigueur, je ne dirais rien là-dessus. Je gère l’hôtel d’une main de maître et durant la maladie de ma femme, c’est mon frère qui a pris le relais. Je lui dois beaucoup, car son aide m’a permis de m’occuper d’elle, dans le moment le plus sombre moment de sa vie.

○○ 05 : Je suis un homme fidèle et je l'ai étés durant mes 26 ans de mariage. J’ai aimé une femme et je l'aime encore mais plus de la même façon. Elle est mon âme sœur et si aujourd’hui, je suis seul, c’est la maladie qui me l’a pris. Cependant, je ne suis pas chaste d’esprit et de corps. J’ai connu le toucher de femmes avant d’épouser Kate, ainsi que le corps d’hommes. Cependant, cette facette de moi, est restée secrète pour beaucoup de monde. Le toucher d'un homme était chaste et éphémère. J'ai juste connu le plaisir d'une main sur moi, rien de plus. Mais cela a suffit à me donner du plaisir et j'ai aimé cela. Peut-être un peu trop, vu comment je rêve désormais d'un éventuel toucher de Gabriel. Je peux dire que je suis vierge d'une certaine partie mais c'est un détail que je ne compte pas crier sur tous les toits.

○○ 06 : Depuis le décès de ma femme, j’erre dans ce monde. La tristesse a pris mon envie de vivre durant de longs mois. Des mois ou j’avais l’impression de ne plus avoir d’envie, de raison d’exister. Mais c’est grâce à Gabriel que je n'ai pas cédé à une déprime profonde. Je me suis retrouvé seul dans le pire des moments et sa présence m’a été plus qu’importante. Je sais qu’il n’y avait pas d’arrière penser et son soutien m’a permis de faire face et de reprendre petit à petit, goût à la vie. Il m’a sorti de ma déprime, par sa présence, ses paroles réconfortantes, sa joie de vivre... Parfois, j’ai honte qu’il m’ait vue dans cet état. Triste, sans envie, parfois ivre, parfois en pleurs, même si j’ai tendance à me cacher, il est bien le seul à m’avoir vu dans divers états émotionnels. Et c’est sans doute pour cela qu’une forte complicité s’est installée entre nous.

○○ 07 :  @Gabriel P. Evans, un jeune homme exceptionnel. Le meilleur ami de mes enfants, et je comprends pourquoi il fait partie de leur cercle d’amis. Parfois, je les envie, leur jeunesse, leur façon de vivre, d’affronter la vie… Je sais que depuis un moment, je ne peux pas m’empêcher de le suivre du regard, il a quelque chose qui me captive, qui m’attire et j’essaie de le cacher, de ne pas montrer que j’ai des pensées déplacées à son sujet. Par respect pour lui, pour mes enfants, je me dois de repousser ses désirs, et même si cela est difficile, je prends sur moi, et même si mes nuits sont tourmentées, je n’en parle à personne.  

○○ 08 : Cela va faire 2 ans que ma femme est décédée et je suis en mode “abstinent ”, car je n’ai pas envie d’une femme pour la remplacer et je n’envisage pas qu’un homme partage mon lit. Du moins, un seul me donne cette envie, mais il m’est interdit et inaccessible. Du coup, j’ai l’impression que ce côté-là de ma vie, sera à jamais inactif, sauf au contact de ma main. Car j’ai beau avec 43 ans, je reste un homme et je ne peux rien faire contre les réveils nocturnes provoqués par des rêves surprenants et torrides.  

○○ 09 : Jasper. Mon second prénom, qui est également celui de mon grand-père. Je ne l'utilise jamais et pourtant, il a sa place sur ma carte d’identité. Mon grand-père aurait souhaité qu’on continue d’intégrer le prénom du grand-père, au prénom de son fils, mais avec Kate, on n’était pas d’accord avec cela. Car c’est favoriser une famille plutôt que l’autre. C’est pourquoi Cillian n’a pas de deuxième prénom. Tout comme Lilibelle d'ailleurs.

○○ 10 : J’ai le permis moto et j’en possède deux, une Harley Davidson rouge et une sportive Yamaha noire. Cependant, j’ai plus l’habitude de voyager à bord de ma voiture, un Range Rover noir, dont les vitres sont totalement teintées. Si je vis seul dans une grande maison, elle reste la demeure familiale, avec assez de chambres pour y loger toute la famille et des amis. J’entrepose mes voitures, car j’en possède 4, chacune avec sa spécificité. Un Range Rover, assez classique et confortable. Une Chevrolet qui allie esthétisme et puissance, un coupé Aston Martin pour les jours d’été, et il y a une ford mustang de 1950, un modèle ancien qui reste un petit bijou pour son époque. Chaque voiture est un plaisir à conduire.

La famille O’Connor est un peu particulière. Depuis plusieurs générations, on peut remarquer que tous les hommes de la famille ont un caractère de dominant. Certains plus poussé que d’autre, et étrangement, les femmes ne sont pas concernées par cela. Cela ne les rend pas inintéressantes pour autant. Propriétaire de père en fils, le nom des O’Connor est assez connu, car on travaille dans l’hôtellerie depuis de nombreuses années. Mon grand-père et les générations précédentes, tenaient de simples hôtels, voir motels. Et c’est grâce à moi et ma gestion que le niveau de qualité atteint son maximum. Je suis le propriétaire de l’hôtel l’Olympia, un hôtel classé 5 étoiles, connu dans le monde entier pour avoir vu séjourner de nombreuses célébrités. Cependant, une certaine clientèle est un peu particulière.  

Comme dis ci-dessus, la famille O’Connor est une famille dont les hommes ont tendance à dominer, selon un certain degré, selon leur personnalité, mais aucun de déroger à la règle. Si par le passé, les hommes O’Connor étaient propriétaires d’hôtel/motel sans artifice, il utilisaient parfois leurs lieux de travail, comme lieux d’échange et de plaisir. Mais les années évoluant, le monde aussi. Et il n’est pas surprenant de parler de sexe, de soumission, de bondage lors d’une conversation entre hommes. C’est limite un sujet “normal” lors d’un repas de famille. C’est pour cela qu’avoir une succursale, un sous-sol qui est un club BDSM, géré par mon frère aîné, ne me semble pas étrange. D’ailleurs, on a construit l’hôtel en partageant nos idées, car on voulait créer un lieu sélectif, dont l’accès n’est connu que des initiés, où les règles de ce type de jeu, ou les règles d’hygiène et d’anonymat sont respectées. Ce club s’appelle “The Pandora’s Box”. Cela va sûrement, vous semblez étrange que je sois de connivence avec mon frère alors que je ne participe pas à ce monde, de type de monde, mais je vois en cela un moyen de gagner de l’argent. Je suis un homme d’affaires avant tout. Et si ça peut me rapporter, je ne vais pas dire non. Car je touche une partie des bénéfices fait avec ce club, car il fait partie de mon bâtiment. C’est un club tout ce qui a de plus légal et vu le talent de mon frère pour le gérer, sa discrétion ne gêne en rien à la réputation de mon hôtel. Bien au contraire.

Moi, je n’en fais pas partie, mais j’ai accès aux coulisses de ce lieu. Je suis sans doute l’un des seuls O’Connor à ne pas faire partie de ce milieu, à ne pas avoir de soumise ou soumis, car je n’en ai pas le désir, mais je ne suis pas choqué que mon frère, bien qu’il en soit le propriétaire/gérant, aime y aller et s’amuser. Comme mon père, même si ce dernier à trouvé en sa femme (ma mère) la complicité idéale. Il ne faut pas croire, mais je n’ai jamais assisté à ce genre de moment entre mes parents, ce sont leurs vies privées et cela ne m’intéresse pas. Mais à ce que j’ai compris, leur rencontre s'est faite dans ce genre d’endroit, lui était un maître et elle une soumise. Mais l’amour a pris le dessus et c’est ainsi que la famille O’Connor s’est vite agrandie.  

Quant à moi, je suis certes le propriétaire de l’Olympia, un hôtel 5 étoiles, dont les sous-sols sont réservés à une clientèle un peu particulière, cela ne veut pas dire que je participe à ce qui s’y passe. Au contraire, je suis sûrement celui qui déroge à la règle, car j’ai peut-être un côté dominant dans ma vie professionnelle, voir même privé, cela ne veut pas dire que je l’applique jusqu’à ma vie intime.

Moi, je suis assez “banal” par rapport aux hommes de ma famille. J’ai trouvé l’amour en Kate, une jeune femme que j’ai rencontrée lors de mes études universitaires. Entre nous, ce fut le coup de foudre, un amour simple mais puissant. Elle savait pour la particularité de ma famille, du sous-sol et elle avait confiance en moi. Entre Kate et moi, c’est une rencontre qui date depuis longtemps. Je n’avais que 21 ans quand je l’ai rencontrée, elle n’était pas beaucoup plus jeune, mais on a très vite parlé de mariage, et de fonder une famille. Le 21 juillet 1998, alors que je venais de fêter mes 26 ans, on se passe la bague au doigt. En réalité, Kate est enceinte et ses parents avaient peur que je l’abandonne elle et l’enfant. Alors qu’il était hors de question qu’une telle chose arrive. Cela fait déjà 5 ans qu’on se fréquentait et ils avaient pu voir mon sérieux à propos de leur fille, mais le mariage semblait les rassurer.  

On a profité de la cérémonie pour annoncer l’arrivé de notre première enfant. On ne savait pas encore qu’une adorable jeune fille arriverait, mais peu importe le sexe, cet enfant était très attendu.

Lilibelle, c’est le prénom que l’on a choisi pour notre petite princesse. Une enfant qui ne fut pas difficile à élever et j’avoue qu’elle était toujours à rechercher les bras de sa mère. On dit toujours que les filles n’ont d’yeux que pour leur père, mais en ce qui concerne Lilibelle, elle avait une complicité intense avec sa mère.  

Mais cela ne fut pas un problème quand on lui annonce qu’elle va avoir un petit frère. C’est ainsi que deux ans plus tard, Cillian voit le jour. Un fils, digne de la ligné des O’Connor, que ce soit physiquement et niveau caractère. Il a une attirance pour la domination, mais cela ne regarde que lui. En-tout-cas, je suis fier de mes enfants et je ferais tout pour eux.

Les années passent et Lilibelle et Cillian deviennent de magnifiques adultes. Chacun a son caractère, sa personnalité et ses propres rêves. Avec Kate, on se retrouve vite seul dans notre grande maison, car nos enfants sont partis à l’étranger pour leurs études. On a vite pris goût à cette vie de famille restreinte et le plaisir de se retrouver comme au temps de notre rencontre était agréable. Du moins, jusqu’à ce qu’après un rapport intime, ou mes mains constatent une boule au niveau de son sein droit. Au début, on hésite, on se pose des questions, mais la méfiance a eu raison de nous. Car après un contrôle bien particulier, on lui décèle un cancer du sein. Ce problème de santé a jeté un froid dans notre vie. L’amour était toujours présent, mais l’inquiétude sur les résultats nous a vite refroidies. A tels point que l’on décide de garder ce détail secret. Du moins, jusqu’à ce que la santé s’aggrave. Si au début, il était question de chimiothérapie et radiothérapie, l’opération devient obligatoire, et même si physiquement Kate change, ce que j’accepte sans difficulté, ce n’est pas son cas. La perte d’un sein, la force physique qui diminue et la fatigue qui est constant, elle s’affaiblit de plus en plus. Si bien, qu’il devient impossible de le cacher à nos enfants. Cela fait déjà plusieurs mois qu’on vit dans le secret, entre les rendez-vous de médecins, les opérations et examens, mais ça ne suffit pas.

C’est le 12 décembre 2022 que notre vie à basculer. Après presque un an de combat, le cancer a fait des métastases et c’est généralisé. Si bien, que la santé n’a jamais pu revenir correctement. Kate décède de ce cancer, et j’avoue que j’ai été anéanti par sa disparition. Si je suis là pour mes enfants, c’est une façade. Mon cœur saigne et si j’avais mis de côté mon travail, laissant mon frère prendre les règnes, j’ai plongé dans un monde de déprime. Ma fille Lilibelle vivant à l'étranger est revenue pour l'enterrement avant de repartir aussi sec pour reprendre sa vie, loin de moi, loin de la famille, quant à mon fils Cillian, il a quitté Charleston peu de temps après la cérémonie pour leur mère.  Et moi, me direz-vous ? Et bien je me suis isolé, plusieurs fois l’envie d’abandonner cette vie m'est venue.

Mais si je suis encore là, c’est grâce à Gabriel. Ce jeune homme, meilleur ami de mes enfants, il était là. Je sais qu’il a l’âge de mon fils, mais sa présence était le réconfort que j’avais besoin. Je n’aime pas pleurer devant quelqu’un, mais je crois qu’il est le seul à m’avoir vu ivre de chagrin, à pleurer discrètement. Sa présence était importante, je l’ai vite compris. J’avais au début, un regard de “père”, acceptant sa compagnie, son amitié. Il était celui qui me donnait le sourire, l’envie de sortir et de reprendre le goût de vivre. Peut-être que j’ai eu un moment de faiblesse et que je me suis accroché à lui, mais je ne regrette pas.

Cependant, les années passent et je sais que mon regard le suit quand il est dans la même pièce que moi. Je nourris un désir qui ne devrait pas exister, mais qui hante mes nuits. La première fois que j’ai rêvé de lui, j’étais totalement chamboulé, car ce n’était jamais arrivé avant. Certes, il y avait Kate, mais je ne sais pas pourquoi désormais, je nourris un désir pour lui. Je n’en ai jamais parlé et je le cache au fond de moi. Il est bien plus jeune que moi, il est le meilleur ami de mes enfants, c’est donc impossible qu’il y ait autre chose. Mais cela ne m’empêche pas de penser à lui.

Gabriel, un jeune homme si charmant, qui hante mon esprit jour et nuit. Je n’ai pas envie de domination avec lui, pas comme les hommes de la famille pourraient le vouloir. C’est différent, pour moi, l’envie est différente et c’est ce qui est difficile à envisager. Après tout, je suis un vieux, un homme qu’on croit hétéro et qui cache ce qu’il ressent sûrement par honte. Honte d’être attiré par un homme bien plus jeune, plus mignon et dont il pense qu’il est inaccessible.